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Le Congrès dessine des lignes de bataille sur le programme d'espionnage par téléphone nsa

Vidéo: [CC/FULL] Cheongdam-dong Alice EP05 (2/3) | 청담동앨리스 (Novembre 2024)

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Anonim

À la suite de révélations sur les programmes de surveillance nationale de la National Security Agency sur les enregistrements téléphoniques américains et les activités Internet, les dirigeants du Congrès exigent des réformes pour limiter les pouvoirs étendus de l'agence.

"Le flot constant d'informations sur la surveillance américaine depuis juin m'a surpris et consterné autant que le public américain et nos alliés internationaux", a déclaré récemment le représentant Jim Sensenbrenner (R-Wis), auteur du Patriot Act,. Sensenbrenner a fait valoir que le Patriot Act n’était jamais censé donner à la NSA les pouvoirs qu’elle avait revendiqués pour collecter les enregistrements téléphoniques nationaux.

La question demeure toutefois: jusqu'où iront ces réformes?

La sénatrice Dianne Feinstein (D-Calif), présidente du comité du renseignement du Sénat, a présenté un projet de loi qui codifie le programme interne d'enregistrements téléphoniques en masse de la NSA afin qu'il puisse y avoir des règles régissant ce que la NSA peut faire. En revanche, le sénateur Patrick Leahy (D-Vermont), président du comité judiciaire du Sénat, a fait équipe avec Sensenbrenner pour présenter un projet de loi interdisant totalement ce programme.

Surveillance approuvée

Tout en s'opposant à la surveillance à grande échelle, Feinstein a défendu le programme interne de collecte d'enregistrements d'appels téléphoniques en bloc de la NSA en tant que "programme vital de sécurité nationale". Le projet de loi autoriserait explicitement la NSA à collecter en bloc les enregistrements téléphoniques des Américains, y compris des informations telles que les numéros de téléphone appelés, l’heure des appels et la durée de chaque appel. Cependant, le projet de loi stipule explicitement que la NSA ne peut pas collecter le contenu des communications.

Le projet de loi élargit également les exigences en matière de rapport, définit la durée pendant laquelle la NSA peut conserver les registres et prévoit des sanctions pénales en cas de mauvaise utilisation des capacités de renseignement. Le projet de loi, s'il était adopté, permettrait également à la NSA de continuer à cibler les téléphones portables des ressortissants étrangers qui entrent aux États-Unis pendant un maximum de 72 heures sans mandat. Le projet de loi de Feinstein exigerait également que les postes de directeur de la NSA et d'inspecteur général soient confirmés par le Sénat, de la même manière que les postes des principales agences gouvernementales, tels que le Federal Bureau of Investigation et le Department of Homeland Security sont remplis.

Le sénateur Mark Udall (D-Col) a critiqué le projet de loi de Feinstein qui ne correspondait pas à une "vraie réforme" car il "ne va pas assez loin pour s'attaquer aux programmes de surveillance nationaux de la NSA, qui vont trop loin", a-t-il déclaré.

Surveillance d'arrêt

Le projet de loi de Leahy, United and Strengthening America, en concrétisant les droits et en mettant fin à l'écoute abusive, à la collecte de Dragnet et à la loi sur la surveillance en ligne (USA Freedom), mettra fin au programme de la NSA. Google, Apple, Facebook, Microsoft, Yahoo et AOL ont exprimé leur soutien à ce projet de loi.

Les projets de loi de Feinstein et de Leahy vont de pair, alors que les démocrates tentent de trouver un moyen de résoudre le problème de la NSA.

Il y a ensuite le projet de loi présenté ce mois-ci par le sénateur Al Franken (D-Mich), président du Sous-comité judiciaire du Sénat sur la protection de la vie privée, la technologie et la loi, qui affirme que la NSA doit faire preuve de transparence dans ses activités. La Loi sur la surveillance et la transparence exigerait que la NSA divulgue au public le nombre de personnes dont les données sont collectées sous chaque autorité de renseignement étrangère clé. La NSA aurait également à estimer le nombre d'Américains touchés et le nombre de personnes dont les données ont été examinées par un agent. Le projet de loi permettrait également de lever le bâillon qui empêche actuellement les sociétés de téléphonie Internet et de téléphonie d'informer les clients du nombre de commandes à transmettre aux autorités, ainsi que du nombre de personnes touchées par ces commandes.

La Cour suprême silencieuse

Alors que les débats se déroulent dans les deux chambres du Congrès, le Centre de protection de la vie privée électronique (EPIC) a déposé vendredi dernier une requête auprès de la Cour suprême, exigeant un contrôle juridictionnel final et immédiat du programme d'enregistrement téléphonique. La pétition prétend qu'un tribunal fédéral secret, dans ce cas-ci, la Cour de surveillance des renseignements étrangers, a indûment autorisé le gouvernement à collecter ces enregistrements électroniques de communications téléphoniques nationales.

Normalement, ces affaires devraient passer par les tribunaux fédéraux inférieurs, mais les avocats de l’EPIC ont avancé des "ramifications exceptionnelles" pour justifier la requête. La Cour suprême a refusé lundi, sans commentaire, d'examiner la requête EPIC. Si EPIC veut intenter une action en justice, le groupe de défense de la vie privée devra retourner devant les tribunaux inférieurs. Il y a eu d'autres poursuites contre la NSA, mais jusqu'à présent, toutes les affaires sont en instance ou ont été rejetées.

Le président a suggéré que des modifications "appropriées" soient nécessaires au programme pour rétablir la confiance des Américains et des alliés étrangers. "Ce n'est pas toujours parce que nous pouvons obtenir des informations que nous devrions le faire", a-t-il déclaré récemment lors d'une conférence de presse en Russie.

Le président a nommé un comité chargé d'examiner les pouvoirs actuels de la NSA et de déterminer le type de réformes nécessaires, le cas échéant. Le comité ne devrait pas publier son rapport avant la fin de l'année, au plus tôt.

Pour le moment, toute limitation des pouvoirs de la NSA devra venir directement du Congrès, mais il ne reste que quelques semaines avant la fin de l'année, il reste à voir quelle direction vont prendre les législateurs.

Crédit photo: Electronic_Frontier_Foundation via Compfight cc

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